"Je ne parierais pas sur les chances de Quaero "
--> explique John Battelle
John Battelle, gourou des technologies de l'information, co-fondateur des magazines Wired et The Industry Standard exprime ses doutes à propos de Quaero, l'initiative européenne de moteur de recherche mulitmédia. [dans Les Echos Innovation du 1er évrier 2006, article de Laetitia Mailhes]
John Battelle estime notamment qu'une telle initiative gouvernementale est ridicule dans un contexte d'économie de marché. "Je vous laisse imaginer comment les gens réagiraient si le gouvernement américain s'avisait de créer son propre moteur de recherche pour protéger sa culture". Pour lui, se démarquer de Google (ou Yahoo!) via l'axe de la recherche multimédia sera difficile.
Justes réflexions de John Battelle bien que sur son blog de référence, on sente régulièrement pointer un sentiment anti-Europe, un léger mépris des problématiques de droits d'auteurs (Google Book Search, c'est l'avenir, les éditeurs et les bibliothèques ne comprennent rien, "Oh Please! Stop driving in the rear view mirror, folks") et une relative soumission à la puissance de Google, quoique le moteur entreprenne. Il rejoint en cela certains crédos de l'équipe du moteur californien :""Faites-nous confiance. Nous savons ce que nous faisons. Si vous vous y opposez, c'est que vous n'avez rien compris"
Christophe ASSELIN
John Battelle estime notamment qu'une telle initiative gouvernementale est ridicule dans un contexte d'économie de marché. "Je vous laisse imaginer comment les gens réagiraient si le gouvernement américain s'avisait de créer son propre moteur de recherche pour protéger sa culture".
"Les meilleurs cerveaux spécialistes de la recherche travaillent chez IBM, Google, Yahoo! et Microsoft, pas chez Thomson et Deutsche Telekom". Bon, il oublie un peu vite les start-up associées au projet...
John Battelle est surtout sceptique quant à la capacité de gouvernements à concurrencer des initiatives privées :
"que deux gouvernements, deux machines bureaucratiques, s'entendent pour consacrer des budgets gigantesques à une initiative qui fait concurrence aux projets d'entrepreneurs me paraît une approche erronée. Il ne s'agit pas ici de construire des avions, mais des interfaces avec la connaissance humaine. Cela requiert un niveau de passion et de détermination dont seuls les entrepreneurs sont capables, dans un terreau propice à l'innovation".
L'autre challenge à relever est la nécessité de passer des accords avec les éditeurs et fournisseurs de contenus :
L'autre challenge à relever est la nécessité de passer des accords avec les éditeurs et fournisseurs de contenus :
"C'est difficile aussi parce que l'accès à un contenu vaste et de qualité nécessitera des accords avec les fournisseurs de contenus, autant dire avec beaucoup de sociétés américaines".
Justes réflexions de John Battelle bien que sur son blog de référence, on sente régulièrement pointer un sentiment anti-Europe, un léger mépris des problématiques de droits d'auteurs (Google Book Search, c'est l'avenir, les éditeurs et les bibliothèques ne comprennent rien, "Oh Please! Stop driving in the rear view mirror, folks") et une relative soumission à la puissance de Google, quoique le moteur entreprenne. Il rejoint en cela certains crédos de l'équipe du moteur californien :""Faites-nous confiance. Nous savons ce que nous faisons. Si vous vous y opposez, c'est que vous n'avez rien compris"
Christophe ASSELIN
Ecrit par slide68, le Jeudi 2 Février 2006, 21:28 dans la rubrique "Quaero".
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